Géomarketing

Secteur public

Secteur public


Les ministères, délégations ministérielles et autres collectivités territoriales ne sont pas les secteurs les plus dynamiques en marketing spatial. Pourtant, et une fois encore, avec l’arrivée de la Covid-19, nombre d’entre elles se sont appropriées des outils d’analyse spatiales, des tableaux de bord et des SIG en général. Que ce soit à des fins de gestions logistiques (distribution des masques) ou promotionnelles (carte des établissements ouverts pendant la pandémie), le secteur public s’ouvre au “géomarketing”. Si nous ne parlons pas de productivité en termes d’efficacité de KPI, il n’en est pas moins que les ROI et l’optimisation des ressources y est tout aussi, voir plus importantes. En effet, cet argent provenant du contribuable doit être défendu (par les politiques), validé (démocratie participative) et administré (élus) pour répondre aux besoins de la population locale ou régionale. En relation avec le secteur privé, les projets d’envergure nécessitent une projection démographique, des études d’impact sociales, économiques et environnementales ainsi que des outils d’aide à la décision. L’approche structurelle et systémique des initiatives d’aménagement, encore plus prépondérante pour les smart cities, requièrent également du big data et Machine Learning intégrés aux solutions cartographiques.

Un peu d’histoire...

Le premier cadastre français a été créé en 1807 par Napoléon, de par le besoin de recenser les biens fonciers et leurs propriétaires pour fixer l’impôt. Plusieurs fois remis à jour, il a toujours eu la même fonction première. Notons que le cadastre est une composante essentielle du RGE de l'IGN ainsi que des SIG , ce qui en fait un outil de premier ordre pour les collectivités territoriales. Cela est vrai, parce qu’elles soumettent toujours à la taxe foncière les propriétaires de logement sur son territoire (la taxe d’habitation étant définitivement supprimée en 2023) mais aussi et surtout désormais parce que le cadastre est la base de leur PLU, sur lequel on crée tous les projets de rénovation et transformation urbaine. Parallèlement, nous notons l’ouverture des bases cadastrales (notamment) de l’IGN à partir du 1er Janvier 2021, ce qui permettra au service public (et privé) d’accéder à des sources d’informations actualisées et géoréférencées pour tous projets et services des collectivités territoriales (projets d’aménagement, logistique des déchets, etc.). L’IGN confesse que “si le modèle d’affaires de l’open data se vérifie empiriquement, un retour vers les caisses publiques s’effectuera par la fiscalisation des richesses supplémentaires créées grâce à la libération des données”.

Pour aller plus loin

Le marketing spatial ou marketing territorial s’installe peu à peu dans les esprits des décideurs de la fonction publique. Il s’agit notamment de se rapprocher de sa population en proposant des applications avec la répartition de leurs commerces, établissements publics et infrastructures de divertissement. Il s’agit aussi de montrer la partie innovante des smart cities ou tout du moins, des villes de plus en plus digitalisées. La Covid-19 a permis de démocratiser ces fonctionnalités notamment avec la présentation de toute la logistique de transmission de masques et campagnes de vaccination. Enfin, des outils tels que des tableaux de bords et des infographies sont toujours plus usitées pour promouvoir les quartiers et diffuser des portraits de ville.

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